Avant de commencer sérieusement à écrire, l’idée d’un chapitre était tellement évidente que je ne m’étais jamais posée la question : mais c’est quoi un chapitre?!
Le processus de l’écriture m’a évidemment menée à me pencher sur la question, et j’ai découvert 4 éléments essentiels dans la rédaction de chapitre.
#1 C’est quoi un chapitre?
Je vais pas te faire de la mécanique quantique, ici, un chapitre, c’est simplement une division dans ton roman. Un livre peut être divisé en partie, sous-partie et évidemment, en chapitre. Parce que personne n’a envie de lire un roman de 600 pages sans la moindre pause. Ces chapitres segmentent le roman et rendent l’histoire plus digeste pour les lecteurs. Mais c’est aussi un outil narratif en lui-même qui donne l’opportunité à l’auteur de jouer avec le rythme ou de jouer avec les effets dramatiques.#2 A quoi sert un chapitre?
Un chapitre sert à diviser l’histoire. Je l’ai dit, déjà, je sais. Mais pas que. Ton histoire, c’est l’histoire de ton/tes personnage(s) qui essaient d’obtenir quelque chose, et chacun de tes chapitres doit faire avancer l’histoire dans cette direction. C’est pas clair? Je reprends. Tes chapitres vont représenter les différentes étapes et événements qui mènent ton personnage vers son objectif ou sa confrontation avec son antagoniste. C‘est pourquoi chaque chapitre est important et développe l’intrigue ainsi que les sous-intrigues. Il est donc vital qu’il se passe quelque chose dans chacun de tes chapitres !#3 Qu’est-ce qu’un bon chapitre?
Eh bien comme je l’ai déjà dit, un bon chapitre, c’est un chapitre où il se passe quelque chose. Si tu consacres un chapitre entier à la vie de ton personnage et son rituel du brossage de dents sans que cela ne fasse avancer l’histoire, ton chapitre est juste inutile. En d’autres termes, si tu peux virer un chapitre entier de ton livre et que cela n’impacte en rien l’intrigue, c’est que tu as écrit un mauvais chapitre. Un bon chapitre ne doit pas être rempli de vide. Au contraire, il doit aborder les points cruciaux de l’intrigue, et pour ça, un chapitre remplit deux fonctions essentielles :- Répondre à des questions
- Poser de nouvelles questions.
C’est marrant cette idée de changer de tonalité émotionnelle en début et en fin de chapitre. Je n’y avais jamais penser comme ça !
Personnellement, j’écris mes chapitres comme des tableaux. Et le roman ça serait la galerie. Je me repose beaucoup sur cette idée de division, car je ne fais pas de plan. Ma seule façon de me représenter mon roman avant d’en écrire le premier jet c’est de me figurer ces chapitres comme des tableaux, avec des titres qui me donnent la thématique qui y sera abordée, et qui mettent en évidence le détail autour duquel s’articule toute la perspective du chapitre. C’est très visuel et scénique au final. Très essentiel aussi.
Je ne sais pas encore trop comment un lecteur trouvera son compte là dedans, mais de toute façon, je ne peux pas faire autrement avec ce roman-là ! xD
J’adore l’idée de la thématique par chapitre, c’est vraiment quelque chose que je trouve fascinant. J’essaie de l’appliquer à mes chapitres. C’est pas spécialement me faciliter le travail que de faire ça, mais je trouve que ça donne plus de profondeur au texte et une plus grande cohérence aux différentes scènes d’un même chapitre. Je valide totalement, et aussi le côté visuel aussi, je suis sûre que tes lecteurs y trouveront leur compte !! 🙂
Mes chapitres sont plutôt courts, et souvent, j’alterne les points de vue.
Parfois, j’alterne aussi le temps utilisé : dans Héritage captif, un roman de fantastique qui vient de sortir, il y a le point de vue de Mélina, narratrice interne, en “je” (et au présent), et le point de vue de Valentin, narrateur interne, à la troisième personne (et aux temps du passé). Jamais Valentin ne s’exprime en “je”, et jamais le point de vue de Mélina n’est à la troisième personne.
J’essaie de soigner mes fins de chapitre, pour donner envie de continuer.
C’est vraiment top cette façon de mêler les temps et les points de vue ! Je suis très admirative des écrivains qui réussissent à faire ça!
C’est simplement un exercice d’écriture supplémentaire, j’aime beaucoup les contraintes, les défis, jouer avec les mots, le style.
Cette manière de faire a d’ailleurs été relevée dans une chronique de lecture, la lectrice a beaucoup aimé. 🙂