Tambouille pour écrivain

Comment améliorer sa plume d’écrivain

Au début, reprendre l’écriture, c’est très entraînant.

D’abord, ça avance tout seul, puis le rythme se ralentit. On a l’impression de répéter les mêmes mots, d’avoir tout le temps les mêmes tournures de phrase. Jusqu’à en venir à cette conclusion : je n’ai aucun style.
Alors déjà, non c’est pas vrai, du style, tu en as.

C’est vrai qu’après avoir écrit quelques 20 000 mots, on peut finir par douter de soi.
Mais si vraiment tu as l’impression d’être nul, voici mes petits conseils pour booster sa confiance et améliorer son style d’écriture.

Ecrire mal, c’est mieux que de pas écrire du tout

Accepter d’écrire du caca, de faire des erreurs et des répétitions, c’est important. Tu imagines si tu passais chacune de tes séances d’écriture à buguer, mot par mot?

Il te faudrait dix ans pour composer un malheureux chapitre.

Donc, ce n’est pas parce que tu as l’impression d’avoir le style d’une huître pas fraîche qu’il faut arrêter d’écrire.

 

 … Continuer d’écrire

Si quelqu’un me ressort le vieil adage “c’est en forgeant qu’on devient forgeron”, je le défonce.

Mais c’est un peu vrai quand même.

Pour trouver son style, sa voix d’écrivain, il faut littéralement aller la chercher. Et pour cela, il faut écrire, parfois écrire en dehors de sa zone de confort. Si par exemple vous aimez écrire de l’érotique, pourquoi ne pas vous lancer dans une scène de bataille épique? Juste pour le challenge!

Il faut continuer. Jusqu’à ce que ça devienne fluide.

 

Ton premier jet sera toujours nul

Et encore heureux!

J’aimerais y consacrer un article un jour. Mais le mythe comme quoi l’auteur couche des mots sur le papier et ça y est, c’est parfait pour un éditeur, eh bien c’est nul.

Ecrire un texte prend un temps fou.

Améliorer son écriture, c’est aussi apprendre à la corriger. Ta plume s’aiguise plus tu écris, mais aussi plus tu corriges.

 

KISS : Keep It Simple and Stupid

Bon, c’est pas le terme idéal, et c’est pas tout à fait vrai. Mais j’ai souvent lu des textes, des articles ou des manuscrits où les gens se mettent la tête à l’envers pour te pondre des phrases à rallonge avec des grands mots alambiqués. Ils pensent que ça fait pro et sérieux.

Mais c’est au contraire ce qui les fait passer pour des amateurs.

Bon, je te dis pas de faire des phrases courtes et débiles comme si tu t’adressais à un enfant de 5 ans. Mais utiliser des grands mots ne te rendra pas plus littéraire, ou plus poétique. C’est de choisir le bon mot qui fait la différence. Les mots qui correspondent à notre histoire, à nos personnages et à nos valeurs.

 

Lis des livres, ou des articles…

… Ou le dos de ton paquet de céréales.
Oui, mon petit lapin, il faut lire. En général, on aime écrire, donc on aime lire. Découvrir les plumes et les styles des auteurs qu’on aime, ça relance la machine dans sa tête.

 

… Mais ne copie pas (ou pas trop)

Je me rappellerai toute ma vie quand j’ai lu les deux plumes qui m’ont marquée au fer rouge : Gabriel Garcia Marquez et Virginie Despentes.

Ces deux auteurs sont diamétralement opposés, mais l’un comme l’autre ont une force, une énergie et une capacité à maîtriser leurs mots et l’assemblage qu’ils en font. J’ai voulu leur ressembler.

Alors je me suis mise à narrer comme Garcia Marquez, et à être crue comme Despentes, et tu sais quoi? eh bah, ça n’a rien donné de très concluant. Mais au moins, j’ai pris le temps d’écrire, de me mettre au défit, d’acquérir de la technique et de l’expérience. Et ça aussi c’est primordial.

 

Relis tes (très) vieux textes

Avoue-le, tu es comme moi. Quand tu étais au collège ou au lycée, tu écrivais des histoires sur des cahiers de cours, ou au dos des polycopiés de tes profs. Non?

Et ces récits-là, tu les as gardé au chaud.

Tu as même peut-être écrit un manuscrit l’année dernière. Ou il y a dix ans. Mais la simple idée de le lire te donne un peu envie d’aller te cacher dans tes toilettes avec la lunette sur la tête.

Mais en vrai, relire ses vieux textes peut être très bénéfique : on voit ce qu’on a réussi à accomplir, ce qu’on a amélioré, ou les erreurs qu’on fait encore, même des années après.

Ça peut permettre une vraie mise en perspective et redonner un bon coup de fouet quand on se sent découragé.

 

Au final, la vraie clé, c’est de continuer à écrire.

Tu mets tes petites fesses devant ton ordi, et tu écris. Il n’y a pas de recette miracle, même si bien sûr, il est possible de se pencher sur des questions très techniques, comme sur le blog de A propos d’écriture et ça c’est toujours très utile.
Mais parfois, il faut simplement forcer la machine, encore et encore jusqu’à ce que ta personnalité jaillissent et que tu trouves vraiment ta voix, ton style. Ta plume.

 

Et toi, mon petit lapin, tu as des conseils pour améliorer ta plume?

(3) Comments

  1. Jeanmichel says:

    Bonjour Lea, j’aime beaucoup tes articles, j’aimerais bien moi aussi écrire mais on m’a jamais encouragé autour de moi à publier les miens…aurais-tu des conseils??

  2. C’est très encourageant ! Merci 🙂

    1. Lea Hendersen says:

      Merci à toi !!! (c’est un très vieil article, en plus !!)

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