Tambouille pour écrivain

Motivation : arrêter les excuses pour ne pas écrire

Ça fait combien de temps que tu as pas écrit? Une semaine? Un mois? Dix ans?

Et à chaque fois que tu y penses tu es partagé entre une angoisse terrible et une flemme plus imposante encore? Et c’est là que pléthores d’excuses te viennent en tête et te soulagent de tes obligations.

Mon ami, je suis là pour mettre un petit coup de pied dans fourmilière. Voici dix raisons pour lesquelles tes excuses, c’est du pipi de chat et que tu dois t’y mettre tout de suite.

Personne ne te croit

“J’ai pas pu écrire ces derniers temps parce que je devais sortir le chien, puis il y avait la vaiselle et mamie est venue prendre le thé. Et je suis fatigué. Et je suis trop déprimé pour écrire.”

Mon ami, personne ne te croit. En tout cas, moi je te crois pas. Et si tu arrives à te convaincre que si tu n’arrive pas à écrire, c’est à cause de la météo ou des autres, c’est que tu te mens à toi-même.

Si, tu as du temps

“Trop de trucs à faire”

Pourquoi tu trouves pas le temps pour écrire, alors que tu as le temps de te re-regarder la saison 6 de Game of Thrones?

Parce que l’écriture n’est pas du tout une priorité pour toi.

C’est pas parce que le temps passe trop vite, mais parce que tu n’as pas assez organisé ton temps. Ecrire c’est pas une activité facile, même si on aime ça. C’est primordial d’avoir des moments obligatoires et dédiés à l’écriture dans la semaine.

C’est que de l’anxiété

“Je n’y arriverai pas”

Parfois, tu as envie d’écrire. Et parfois, tu as le temps. Mais tu n’arrives pas à t’y mettre parce qu’une charmante petite voix dans ta tête te dit que tu es le pire écrivain que l’humanité n’ait jamais connu. Cette petite voix peut détruire le meilleur de toi-même et de ta motivation.

Pose-toi devant ton PC et dis-toi deux choses :

  • Tu as simplement peur de ne pas y arriver, ça ne peut pas dire que c’est vrai. Dis à cette petite voix de fermer sa gueule.
  • Tu as le droit d’écrire mal, de foirer tes scènes et tes chapitres, parce que c’est toujours mieux que de ne rien écrire.

C’est difficile, fais avec

“Mais c’est trop duuuur…”

Je ne le répèterai jamais assez : écrire un livre, c’est difficile. Le mythe de l’écrivain qui pond son manuscrit en deux semaines, sans même prendre la peine de le corriger. Le manuscrit nu, immaculé, parfait dès le premier jet…

Faut arrêter avec ça. Juste arrête. Stop. C’est difficile et c’est à s’arracher les cheveux.

Ca prend du temps

“MAIS EST-CE QUE J’AURAI FINI UN JOUR?!”

Oui. Mais ça prend du temps d’écrire un livre.

De construire des personnages. De faire en sorte que ton intrigue tienne debout. D’apprendre à écrire. De devenir un meilleur écrivain. Ca prend du temps parce qu’on a besoin de recul. Parce qu’il y a la vie. Donc, oui, ça va jamais assez vite.

Les gens qui te disent qu’ils écrivent un livre en deux mois te font te sentir comme de la merde? Bienvenue au club, je suis passée par là.

Dans la vraie vie, des auteurs comme Tolkien ont mis quinze ans à écrire le Seigneur des Anneaux. Quinze.Putains.D.Années.

Et petit détail : ça prendra encore plus de temps si tu continues de tout remettre au lendemain.

Moins tu écris, moins tu écris

“Ca fait trop longtemps, je suis rouillé”

C’est comme de se remettre au sport. Quand tu as lâché l’affaire depuis un moment, la simple idée de regarder tes chaussures de sport te refile la gastro.

Ecrire un livre, c’est un sport. C’est un marathon. Et si tu lâches l’entraînement au milieu, ou dès le début, la reprise sera difficile.

Mais point d’inquiétude, ce n’est pas impossible. Ca revient vite. Mais pour ça, il faut se remettre dedans.

De la régularité

“Je n’écris jamais assez, ça me désespère”

Parfois, tu écris beaucoup, mais tu as toujours l’impression de ne jamais écrire assez. Que ça n’avance pas assez vite. Et tu te décourages. Et tu t’épuises.

Personnellement, c’est ce qui m’est arrivé jusqu’à ce que l’écriture ne me dégoûte. Je ne touchais plus à mon manuscrit, je ne voulais même plus y penser.

Et j’ai compris un truc : ce n’est pas la peine de se rendre malade, d’écrire jusqu’à ce qu’on soit proche du burn out. Le secret, c’est la régularité. Rester connecter à son histoire.

Certaines journées y passer huit heures et d’autres, dix minutes. L’important, c’est de rester consistant.

Ton bouquin ne s’écrira pas tout seul

“Mais j’y pense tout le temps!”

D’accord, mais des fois tu t’assois à ton bureau pour … pour travailler?!

Bah oui, mon ami, mon bouquin, il s’écrira pas tout seul. Cette phrase est devenue mon mantra.

J’adore penser à mon histoire, surtout avant de dormir. Je laisse les idées se former, des dialogues, des retournements de situations, des paysages… Et si le lendemain, je ne prends pas le temps de noter mes idées, de faire avancer mon travail en cours, il s’écrira quand mon livre? Dans vingt ans?!

Tu as une dette envers toi-même

Tu as décidé d’écrire ce livre parce que ça te rendait heureux. Parce que tu as envie et besoin de créer. Parce que c’est un art et une passion. Et en te lançant, tu as commencé un voyage excitant et qui te permettait d’explorer ta créativité et ta personnalité (on en apprend énormément sur soi-même en écrivant!)

Et si tu abandonnes, que tu lâches progressivement l’affaire… Eh bien ça veut dire que t’auto laisse tomber. Que tu t’auto-déçois. Et la vie et les gens sont assez décevants comme ça pour en rajouter une couche.

C’est trop facile

“Je devrais trouver un CDI, à la place”

C’est trop facile de pas écrire. C’est trop facile de ne pas se donner une chance de réaliser ses rêves, de concrétiser ses ambitions. C’est trop facile de mener une vie pépère quand on a l’envie et la chance d’avoir un peu de talent et d’imagination. Si ce n’est que la discipline qui te manque, tu la trouveras au fil du temps.

Et pour conclure

On va pas dire “c’est la faute à la société”, mais bon. Un peu quand même. Dans un monde où tout va très vite, où l’art est un business, où les auteurs sont sous pression de pondre beaucoup de bouquins très vite, on peut vite être tentés de jeter l’éponge et de se dire que ça sert à rien.

Mais je suis là pour te dire que si : ça en vaut la peine, c’est une aventure extraordinaire qui fait grandir et qui assoit ta singularité et ton talent.

Alors plus d’excuse. Va écrire. Je veux rien savoir

 

Credit Photo : LibelSanRo, Pixabay

(1) Comment

  1. […] les excuses viennent d’un seul et même endroit : l’insécurité. On se compare aux autres. Des […]

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