Tambouille pour écrivain

Quand arrêter d’écrire

Cet article était à l’origine une de mes newsletter.

Récemment, je me suis demandée quand est-ce qu’il fallait arrêter d’écrire.

En tant qu’auteur, on entend à longueur de journée qu’il ne faut pas lâcher, pas abandonner, qu’il faut écrire tous les jours si possible !

On intègre l’écriture dans son quotidien et parfois, c’est top et ça fonctionne. Et d’autres, ça devient une charge mentale supplémentaire, au même titre que de ne pas oublier de sortir sa poubelle.

Pourtant, il faut savoir abandonner l’écriture, parfois.

A mon humble avis, il ne faut pas écrire à tout prix et voici pourquoi.

Quand tu écris pas le bon projet

C’est vrai, ça arrive ! Imaginons que tu viennes de lire un super roman de fantasy et que ça te donne envie de faire pareil. Pourtant, en tant qu’auteur de thriller, la fantasy, c’est pas ton expertise. Et ça peut soit donner un super résultat, soit devenir un véritable fiasco parce que tu n’écris pas dans ton domaine, dans ce qui te ressemble, dans ce qui te fait vibrer.

Il y d’autres cas de figure : je suis persuadée qu’on se lance parfois dans l’écriture de textes qui ne devraient être écrits que plus tard. Plus tard = quand j’aurai plus d’expérience, de maturité, quand j’aurais traversé telle période de ma vie.

Tu n’écris parfois pas le bon projet parce que ce n’est pas le bon moment. Apprendre à lâcher prise et à y revenir plus tard peut être aussi bénéfique.

Quand t’as pas le temps

Nous sommes assez peu nombreux à avoir la chance d’écrire à temps plein (et je dis “nous”, mais je ne me compte pas dedans parce que je ne vis pas de mon écriture, mais un jour viendra !!) Et ça veut dire que l’écriture, même si elle tient importante dans nos vies, peut se faire avaler par les obligations du quotidien. Et parfois, ces obligations s’accumulent. Le travail, les enfants, les fêtes de Noël.

Dire qu’on a pas le temps, ça peut être une excuse. Ça peut être qu’on n’a pas pris le temps. Mais je sais qu’il existe des périodes où il est impossible de conjuguer sa “vraie vie” avec sa vie d’auteur. Dans ces moments-là, je trouve ça sain de prendre du recul et de se donner l’autorisation d’écrire plus tard, quand le rush sera passé.

(les retrouvailles n’en seront que plus intenses!)

Quand t’en peux plus

Si c’est le bon projet, si c’est pas le manque de temps, il arrive parfois que juste… T’en peux plus. Du temps, t’en as, ton projet, c’est le bon, tu l’aimes et il te tient à cœur.

Tu veux faire les choses bien, et tu sais pas comment t’y prendre, tu revois ton plan 125 fois, tu bingewatch des vidéos sur l’écriture, t’es fatigué, tu stresses, tu procrastines.

T’es juste au bout du rouleau.

Tu t’es mis la pression à 200% et t’en peux plus.

Et là, c’est pas qu’il faut “arrêter d’écrire”, mais plutôt qu’il faut prendre le temps de se poser et de se rappeler les fondamentaux théoriques : comment structurer son histoire, comment créer des personnages plus vrais que natures, etc.

Et se rappeler qu’écrire une histoire, c’est pas changer le monde, c’est pas supposé être stressant. C’est supposé être la chose qu’on aime le plus au monde et qui nous rend heureux.

Quoi qu’il en soit, il ne faut jamais se culpabiliser d’arrêter d’écrire. Que ce soit la vie qui se mette en travers de notre chemin ou un surplus de procrastination, il y a toujours moyen de comprendre les blocages et de passer au travers.

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